Partons à la rencontre de l'autrice Anne-Marie Bougret autrice de l'ouvrage : Intrigue chez Virginia Woolf.
Bonjour Anne-Marie, pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Anne-Marie Bougret, je suis née dans les années soixante à Montluçon. Pendant 30 ans et après une formation sur Paris, j’ai pratiqué la danse classique, moderneJazz et contemporaine à un niveau professionnel ; j’ai dirigé mon école de danse pendant 22 ans.
Comment vous êtes venue à l'écriture ? Et pourquoi ?
Mes pieds me faisaient mal et m’obligeaient à des périodes d’immobilité. Les livres sont venus à mon secours et m’ont évité de déprimer. Ils m’ont offert une scène immense où tous les mouvements étaient possibles… Après quelques années de lecture intensive, l’écriture s’est installée progressivement dans ma vie.
Vous avez écrit le livre : intrigue chez Virginia Woolf. Pourquoi Virginia Woolf? Et pas une autre femme féministe historique ?
En premier, son nom m’a plu. C’est un peu le hasard qui m’a guidée vers elle. Son aura inquiétante et son féminisme ont fait le reste. Plus je l’ai lue et plus cette femme, qu’on qualifiait de folle, m’a fascinée. Pourquoi elle ? Elle fut l’une des premières romancières à s’engager. J’aime son courage, sa faculté de se remettre en question, son extraordinaire clairvoyance, son humanisme et son talent.
Il me semble qu'il y ait une part de vous dans certaine personne ?! Comment les avez pensé et élaboré, ainsi que le décor et ambiance?
J’ai élaboré un séquencier, c’est-à-dire un plan où il y avait les grandes lignes de mon histoire. Je suis allée plusieurs fois en Angleterre, j’ai pu ainsi facilement mémoriser les lieux qui m’intéressaient. Je n’ai pas eu à me documenter sur Virginia Woolf ; je l’avais fait en amont par passion.
Parlez-nous de ce bel ouvrage et du message que vous désirez nous faire passer.
Mon message est un peu le même que le sien.
Méfions-nous des apparences, du formatage de l’enseignement, des idées reçues, de notre culture, soyons vigilants(e)s… Elle était pacifiste, féministe, et bien qu’on la soupçonnait d’être raciste ( parce qu’elle avait écrit une ou deux bêtises à propos de son mari), elle a tout de même épousé un juif désargenté à une époque où c’était plutôt mal vu.
Cet ouvrage est humaniste et féministe. Comme vous ?
Oui, je suppose.
Humanisme et féminisme, c’est comme racisme et sexisme, ça marche par deux.
Résumé de l'ouvrage: " Intrigue chez Virginia Woolf "
"Clara lit dans le journal que son amant est mêlé à une affaire de meurtre et de proxénétisme.
Un comble quand on est une fervente admiratrice de Virginia Woolf et de son féminisme avant-gardiste !
Pour tirer cette affaire au clair, elle entraîne sa vieille amie Sally dans une histoire qui les dépasse, à travers une région où rôde le fantôme de la célèbre romancière.
Clara parviendra-t-elle à échapper à la mafia, et à réhabiliter à la fois l’honneur de son amoureux et la mémoire de son égérie ?"
Interview artiste : Claire auteure de « Maman trans »
Bonjour Claire
Pouvez vous vous présenter ?
Bonjour Florence, je suis Claire L., directrice artistique web Freelance, et j’ai repris le dessin (qui ne m’avait pas quitté) depuis janvier 2017 pour faire des illustrations et des bd. J’ai une fille de 10 ans, et je suis en couple avec une amoureuse merveilleuse.
Qu'est ce que « Maman trans » ?
Comment vous est venue l'idée de créer ce site magazine ?
Quel est son but ?
Maman trans est un bd blog, ou je partage des moments de vie dans notre cercle familial direct.
A l’origine Je cherchais des ressources pour accompagner ma fille dans sa compréhension de ma transidentité. Ce que j’ai pu trouver était en anglais (au mieux) et la barrière de la langue rendait le matériel pédagogique inutilisable directement.
Ma compagne m’a encouragé à partager mes dessins et avec son appui en feed-back sur les histoires, je me suis lancée, en juillet l’année dernière : le blog a un an.
Ce qui m’anime aussi c’est de montrer à quel point les relations entre les parents trans et leurs enfants peuvent être simples et saines.
Avec humour et tendresse je cherche à montrer des aspects de vie de famille, qui peut se compliquer vis à vis du monde extérieur quand on est trans.
Est ce vraiment actuellement encore un tabou les mamans trans ? Si oui, vis à vis de qui ?
Tout dépends de quel point de vue on se place. Aujourd’hui après toutes les démarches accomplies au niveau local, j’ai le sentiment d’être acceptée comme je suis tant au niveau de l’école de ma fille que de mon environnement social.
Ce point de vue est à la fois local et personnel. Et il s’est passé 5 ans avant d’en arriver là. C’est long 5 ans.
5 ans a être (presque) patiente avec mon entourage et accepter que les autres ne comprennent pas facilement ou immédiatement quand il s’agissait d’interlocuteurs / interlocutrices hors milieu trans.
Après si l’on élargit le spectre à la façon dont les personnes trans sont traitées dans les médias on peut observer des améliorations partielles depuis les prises de paroles d’ambassadeurs et d'ambassadrices d’influence, et des années de militances du secteur associatif.
Dans les médias, la presse etc on ne parle pas ou peu des parents trans, hormis sous l’angle du sensationnalisme, ou de la fiction (la formidable série d’amazon «Transparent » avec ses 4 saisons).
Trans lesbienne est, ou a longtemps été, un tabou, même parmi la communauté trans. Comment voyez vous les choses à l'heure actuelle ?
Là aussi tout dépend du point de vue duquel on se place. Je ne sors plus dans les boites ou bars du milieu trans / lesbien, entre vie professionnelle et vie de famille je suis devenue plutôt casanière . J’ai fréquenté les bars et soirées pourtant; seulement systématiquement je me suis retrouvée face à du manque d’information qui se traduisait par de l’irrespect. En France en tout cas. Soit ce n’était pas les bons choix d’espaces, soit il y a une ignorance caractérisée des LGB vis à vis des T.
Encore une fois c’est une expérience personnelle que je vous partage.
Je ne peux être que profondément dépitée quand je suis confrontée à des situations excluantes de la part de membres du drapeau arc-en-ciel entre eux. Il n’est pas rare que des personnes qui vivent l’oppression deviennent à leur tour oppresseur, je pense aux événements qui ont eut lieu en Europe qui visaient l’exclusion des femmes trans des espaces communs de lutte ou non, proclamations qui venaient de lesbiennes radicales.
Après j’ai fait quasiment autant de pédagogie dans le milieu lesbien que dans le milieu hétéro ...
Cependant pour ce qui est du milieu trans, je n’ai pas de souvenir de réaction vis à vis de ma sexualité. A tel point que … je n’ai pas dessiné sur ce sujet !
Où en est l'acceptation des parents trans par la société, et des enfants vis à vis des autres enfants ?
(Est ce plus facile pour les enfants , qui ne se font pas de cadeaux , que pour les adultes?)
Je n’ai pas suffisamment de recul pour répondre à cette question : parent & trans c’est tout frais pour moi, ça fait 5 ans.
Ma transidentité a été une excuse pour tenter de manipuler mon enfant dans mon entourage. Y compris à travers des démarches agressives juridiques. Heureusement L’amour est plus fort que tout !
La compréhension et le refus de se servir de ma fille comme un moyen de toucher mon ex conjointe aussi.
Utiliser un enfant contre un autre parent, rend les enfants très malheureux. Ils sont pris dans un conflit de loyauté. (je prépare en ce moment un mini dossier là dessus)
Finalement c’est le lot de nombreux parents divorcés.
En tout cas ca leur est préjudiciable et c’est dommage, parce que Les enfants ont un potentiel génial de compréhension et de découverte : on leur montre que les choses sont possibles et on contribue à leur ouverture d’esprit.
Sur le blog, la première stripe traite de ce sujet : ma fille ne savait pas et ne voulait pas, parler de ma transidentité à ses camarades. J’étais la tante ... moi j’aurais préféré être la grande sœur ! (Ahahaha).
Et puis ma présence, ainsi que celle de ma compagne, Marie (❤️), a beaucoup contribué à renforcer l’image de notre fiabilité de parents à ma fille.
Je pense que c’est un élément fort pour un enfant, un couple solidaire apporte de la sécurité quand il est là pour elle.
Enfin ma fille a sa subtilité, elle a 10 ans surtout, ça n’est pas simple de formuler concrètement des sujets qui la questionne. Et puis sa tendresse aussi, pour ne pas me blesser : le deadnaming ou le mégenrage elle sait bien ce que ça signifie.
Souvent, et c’est notoire, sa curiosité est accru pour les sujets qui nous concernent toutes les 3, quand nos vies intimes rencontrent des confrontations sociales, et son soutien est total.
De la part du personnel enseignant, de la direction de son école, une fois que les choses ont été dites, le respect est resté instauré.
Du côté des enfants, ce n’est même pas un sujet.
Tant mieux, en dialoguant en amont avec le personnel encadrant ça a pu court circuiter des attitudes déplacées.
Là aussi je pense que le ton est donné par les adultes.
Il y a eut de situations où j’ai dû agir (les insultes de parents vis à vis de moi lors d’une réunion parents prof). Heureusement il y a eut beaucoup de situations amusantes (la brochette de confidentes de ma fille qui me dévisageaient à la Sortie de l’école).
Et quelles sont vos influences et inspirations ?
Côté influences en bd, je fais partie de la génération pif gadget.
J’ai découvert après Charlier via Blueberry. puis l’incal, Hugo Pratt avec Corto Maltese et ses personnages si bien construits portants des caractères terribles, avec des vrais morceaux de Mythes à l’intérieur.
J’ai eut une période Spirou, Celui dessiné et scénarisé par Tome & Janry, que j’ai poursuivi avec le Petit Spirou, les albums sont d’ailleurs à la maison, ma fille les connaît par cœur.
Il y a une belle histoire sur la transidentité au milieu des chahuts d’enfants. (c’est publié au milieu des années 90)
Cailleteau & Vatine, m’ont transporté avec Aquablue, Vatine est resté en poster au dessus de ma table à dessin pendant mes études.
Le graffiti des années 80-90 m’a beaucoup influencé, le style simple et élégant de mode2 (ci-dessous), par exemple, pour l’élégance de ses personnages.
Thomas Ott, qui dessine sur de la carte à gratter, le seul en bd il me semble, pour son humour noir et corrosif, et la dynamique d'enchaînement de ses cases.
La personnage de Soda, par gazzotti, ce flic qui se fait passer pour un prêtre parce qu’il n’ose pas avouer son vrai métier à ses parents.
Tank Girl, de Jamie hewlett, une punk dans l’âme et en actes, pour son caractère Indépendant et l’abondance de gags graphiques.
Aujourd’hui je bloque sur Ms Marvel, qui a reçu le fauve du festival d’Angoulême, par Adrian Alphona. Les dessins d’une super héroïne sont à la fois innovants dans le style comics qui peut tendre vers des poncifs et j’adore observer des techniques incroyables de colorisation.
Je lis aussi beaucoup de Bd en ligne, Margaux Motin, Diglee ou Pénélope Bagieux, ressources à observer de près sur Instagram notamment.
Parlez nous de votre technique graphique ?
Comment travaillez vous ?
J’expérimente beaucoup de choses, je n’ai pas une mais plusieurs méthodes.
Quoiqu’il arrive c’est toujours crayon et quelque chose, encre ou aquarelle, poscas, encre acrylique ou ordi !
Pourquoi faire le choix qui est très répandu, de faire la mise en couleur sur ordinateur, plutôt qu'à la peinture ?
Le rendu final dépend seulement du support !
Pour le blog on est sur un rendu web, et je peux me lâcher sur les couleurs flash ! (Mon péché mignon :)
Il faut aussi prendre en compte le rythme de partage des histoires du blog : si je veux publier 1 fois par semaine j’ai besoin d’avoir un rendu conforme à ce que je vois directement, sans repasser par la retouche.
Pour l’histoire du Prince, j’ai conservé le trait au crayon et j’ai fait des « jus » d’aquarelle en camaïeu pour donner de la profondeur à travers la bichromie.
Pour Lou, les chroniques des sexismes ordinaires, j’ai privilégié le trait de crayon et j’ai travaillé les personnages discriminés avec des poscas et de l’encre acrylique rouge, au pinceau, pour les mettre en évidence.
Là le processus est plus long parce que je ne peins pas directement sur mes traits de crayons, je vais les scanner et les imprimer en noir et blanc. Ça me permet de dessiner les décors séparément, et de les ajuster sur ordi pour plus de souplesse.
Comment pensez vous faire évoluer le site et son contenu dans le temps ?
Avec tout ça, je verrais ai bien une BD.
Claire allez vous faire la BD ?
Le blog est ouvert depuis juillet 2017 et il y a plus de 20 stripes, sans les illustrations plus ponctuelles comme des fans art. En août j’ai refait le site entierement pour plus de confort de lecture et d’ergonomie. Toutes les esquisses, croquis et idées sont publiés sur le compte Instagram.
Si le blog partage des moments de vie, en plus, je voudrais qu’il y ait des ouvrages édités. En un an j’ai construit, en collaboration avec scénariste, éditeur et chercheur.e.s, 4 projets de bd et romans graphiques.
Le conte « le prince qui était malheureux » est destiné aux enfants entre 5 et 10 ans. (Les deux premiers chapitres sont sur le blog).
Ça me tiens particulièrement à cœur que cette histoire puisse être utile à d’autres familles pour se comprendre.
Le projet « Lou, chroniques des sexismes ordinaires », qui est d’abord une étude, présenté pour une exposition éphémère à la fondation EDF, en mai dernier, est aujourd’hui plus étoffé.
L’importance de l’identification de comportements sociaux stigmatisants, est une des valeurs à laquelle je suis attachée.
( extraits des dessins )
Enfin j’ai réalisé à quel point l’histoire LGBT, et particulièrement T, ne fait pas partie de l’histoire que l’on peut lire dans les livres officiels.
Cette censure de l’histoire commune contribue à une absence de repères.
Or c’est aussi grâce à l’histoire que l’on peut se construire, que l’on peut comprendre par où sont passés nos sœurs et frères.
Les personnes qui ont lutté, pour des droits, pour de la visibilité, sont remarquables.
Et raconter leurs vies, et ce à travers quoi elles sont passées est juste nécessaire.
Aussi bien pour une communauté que pour le grand public.
Personnellement c’est quelque chose qui m’a manqué durant ma transition.
Il s’agit de deux projets de romans graphiques aboutis, sur deux personnages que l’on a trouvé importants.
teaser :
Enfin, j’aimerais beaucoup faire un album qui regroupe les histoires de maman trans. Avec toutes les histoires déjà écrites qui ne demandent qu’à être dessinées, il y a la matière pour 2 tomes au moins!
Maintenant un ouvrage prend du temps à concevoir (une planche en couleur c’est une semaine de travail).
Il me reste à trouver des collaborations qui me semblent équilibrées pour pouvoir être publiées. Ca se construit bien, j’espère pouvoir vous en dire plus lors de mon intervention au salon du livre Queer, Queeres Verlegen 2018, à Berlin le 17 novembre. Venez me voir !!!
Aujourd'hui partons à la rencontre d’ Etienne Mérali:
auteur, interprète, compositeur français, à l'occasion de la sortie de son album " Mon île d'Amour".
Bonjour Etienne, j'aimerai que tu me parles de toi, ton univers, de ta musique.
Comment t'es venu l'idée de cet album?
Cette album a été influencé par la demande régulière des personnes qui me suivent depuis des années.
Mon fils compositeur, m’a donc proposé de réaliser cet album et d’en composer les musiques.
Pourquoi ce nom "mon ile d'amour"?
Mon Ile d’amour vient d’un mélange savoureux de l’ile saint louis et de la presqu’ile de Quiberon, mes refuges !
De quoi ça parle? Quel message veux tu faire passer?
Les sujets viennent après 4 ans d’écriture plongé au plus bas sentimentalement et une sorte de bilan après une vie folle, heureuse à 300 kms heure puis le vide.
Comment c'est passer la production, concrétisation de cet album? Des musiciens ont collaboré avec toi?
Une auto production accompagnée de personnes qui croient en moi.
Petite équipe soudée, mon fils pianiste et compositeur, Damien Gérard, mon guitariste et arrangeur, un basiste et un batteur.
Enregistrement de base dans notre studio puis mixage et mastering en studio parisien pendant 3 semaines.
Toute ma communication a été confiée à une équipe spécialisée.
Nous avons d’abord sorti deux titres avec clip puis l’album le 15 janvier.
Le troisième extrait de l’album arrive le 19 mars sur les plateformes et le clip est arrivé en avant-première.
Des dates de concerts?
Nous sommes en répétition pour commencer des petits concerts live.
Des propositions arrivent mais rien de déterminé car je ne veux pas me précipiter, je suis trop exigeant et préfère prendre mon temps pour offrir les choses à ma façon.
Ou peut on trouver ton album?
Mon album est disponible sur mon site internet pour le coté physique
Une nouvelle interview d'artiste avec Ian Dayeur artiste Français qui sort son nouvel album Ornithologie , et nous en parle .
Ian qui m'avait demandé de faire un dessin esquisse d'un oiseau qui s'envole , un plaisir de participer à cet album regroupant plusieurs artistes, un album collaboratif.
Bonjour Florence, merci pour l’intérêt que tu portes à mes chansons. Rien de conceptuel dans ma démarche, je pense que l’essentiel a été dit ou fait en matière de chansons. Je voulais réunir quelques artistes peintres que j’apprécie par leurs talents pour faire cette pochette, ma démarche est artistique et non mercantile, je fais les choses à l’instinct, des fois ça marche, des fois ça marche pas.
Comment est venu l'idée de cet album ?
J’ai sorti mon premier album solo en 2015 (ID) mais j’ai continué à écrire comme une sorte d’écriture automatique. J’ai écrit une centaine de chansons en quatre ans et il me restait dans ma besace encore pas mal de titres que je voulais finir. Naturellement, j’ai commencé à penser à un second disque.
Pourquoi le nom Ornithologie ?
Ce nom d’album a plusieurs significations. L’oiseau est symbole de liberté et de paix et à voir ce qu’on traverse chaque jour dans le monde, j’avais envie de faire un album autour de ce sujet. C’est aussi ma première vocation, avant la musique, je voulais être ornithologue, j’ai toujours aimé les oiseaux, ils ont quelques choses d’inaccessible et j’ai toujours préféré les observer dans la nature plutôt qu’en cage, une certaine relation avec l’être humain. Une personne libre dans sa tête et ses gestes me parait plus intéressante qu’une autre qui s’enferme dans un carcan sociétal.
Que veux tu faire passer comme message (s) ?
Je n’ai pas la prétention de faire passer un message. J’écris ce que je ressens, si je devais faire passer un message, je m’y prendrai autrement vu que les chanteurs engagés n’ont pas tribune dans les médias, ni dans le paysage culturel de notre pays. Il vaut mieux aller dans la rue pour revendiquer quelque chose, l’effet de masse est bien plus visible.
Comment travailles tu (composes tu ) ?
Je reste une longue période sans rien foutre ! Puis au bout d’un certain temps, des phrases ou des images me font réfléchir alors je commence à écrire des bouts de chansons. Quand je tombe sur une idée qui me plaît, j'essaie de développer le texte, je prends ma guitare et je cherche une mélodie. Quand tout semble uniforme, à mon goût, je l'enregistre chez moi pour pouvoir la faire écouter à mon entourage. Quand elle a passé tous les obstacles, elle devient chanson.
D'ou vient ton inspiration?
J'écris sur les choses qui m'entourent, ma famille, mes amis, ça peut être une image, un moment qui va m'inspirer ou une personne. Je pense avoir suffisamment d'éléments sous les yeux. Nous sommes le reflet du monde, après juste les couleurs changent... le contexte.
Plus rock que le précédent musicalement?
Je ne sais pas si on peut qualifier mes chansons de "rock", certaines le sont dans les arrangements mais pas toutes. Une journaliste du temps de LM2Z (Les Maux De Zoé) avait écrit un article en me désignant comme "un chanteur poétiquement rock". Le rock est un engagement, tout comme le punk, le rap, la soul, le blues etc. Si une chanson peut être considérée "rock" sans guitare saturée, alors je fais du rock. Mais c'est une question d'étiquette pour les maisons de disques et les journalistes. C'est comme ça qu'ils arrivent à faire naître un nouveau courant musical tous les six mois, rien de neuf depuis l'apparition du rap.
Cette fois il y a un groupe au complet et une équipe ! Parles un peu de tes musiciens et de ta photographe Elea?
Les musiciens avec qui je joue sont avant tout des amis. Avec Fred (Sax) et Ludo (Guitare) ça fait quelques années qu'on joue ensemble. Léo (Basse), Patrick (Batterie), c'est plus récent mais le courant est passé entre nous, j'essaie d'être à l'écoute de leurs idées, chacun d'eux amène son style. C'est plus intéressant que seul et ça fait avancer. Il y aussi Elise (Violoniste) que j'ai rencontré près de chez moi et avec qui j'ai eu plaisir de jouer, on la retrouve sur un titre dans l'album. Il y a Simon aussi qui a rejoint l'équipe, graphiste et dessinateur hors pair, qui a donné une nouvelle dimension aux disques. Eléa est ma compagne et ma photographe, elle m'inspire beaucoup, si j'ai pu exister en tant qu'artiste c'est avant tout grâce à elle.
Je sais que ce n'est pas facile d'être artiste libre et indépendant. Parles moi de tes soutiens , radios ..
Non ce n'est pas simple et c'est à la fois le seul moyen de s'exprimer librement, certains producteurs à l'époque où j'en cherchais, voulaient me faire participer à des émissions comme "the voice", juste pour être vu une fois par des millions des gens. J'adhère pas, j'accroche pas, je trouve tout cela ridicule et inutile, ça permet juste de remplir les poches des patrons des chaines de télé et de faire du marketing à fond. Dans cette grande comédie, je n'y trouve pas ma place alors je préfère rester indépendant quitte à ne jamais connaitre le succès. Le soutien que je reçois en dehors du public, je le dois à quelques personnes comme Dominick Jacko de Radio Osmose par exemple. J'aimerai travailler avec Peter Murray, c'est le seul producteur au vu de son travail qui m'intéresse mais pour l'instant c'est pas réciproque, un jour, peut être...
Le financement de l'album avec la cagnotte pas facile ?
En deux ans, j'ai récolté pour pouvoir faire mes disques 14 000€, alors non ce n'est pas facile et toujours gênant de demander la tune au public, mais sans eux rien n'était faisable. Je n'ai pas à me plaindre du soutien financier que j'ai pu recevoir.
Dernièrement tu étais en Show Case avec la radio Osmose ! et alors parles de cet événement. Tu as prévu une tournée ? des concerts , dates , le 10 sept ?
Dominick d'Osmose Radio voulait faire un live en direct à la radio depuis un moment, on avait essayé une fois mais on avait rencontré pas mal de soucis techniques. On a attendu d'avoir tous les éléments pour pouvoir faire cette émission. C'était cool et vraiment plaisant de rencontrer les gens qui m'écoutent sur la toile, certain(e)s sont venu(e)s de loin pour y assister, ils n'ont pas hésité à faire des centaines de bornes. Des gens de Paris, de Lyon, de la région Normande sont venus jusqu'à Avignon, ça parait fou et ça fait du bien à la fois, on se sent moins seul sur le chemin. Pas de tournée pour l'instant de prévue, je suis à la recherche d'un tourneur qui saura me placer aux bons endroits. Je fais une apparition le 10 septembre au Sonograph' à Chateauneuf de Gadagne en acoustique.
Qu'est ce que tu aimerais pour cet album qui est un peu ton bébé ? Et pour après (futur proche) ?
Question compliquée, les chansons sont faites pour être partagées, plus on est nombreux mieux c'est pour moi. Si je vends assez de disque, je peux en faire un autre et continuer d'exister. En parallèle, je suis en train d'adapter des poèmes, en chansons, d'auteurs que j'affectionne. je fais ça discrètement, j'ai pas l'intention de faire du tapage autour.
Rencontre interview de l'artiste Néerlandaise Liesbeth De Jonge .
Une artiste Céramiste passionnée , qui crée de magnifiques céramiques .
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Liesbeth de Jonge ,Néerlandaise d'origine. Depuis 5 ans j’habite en Charente dans la campagne profonde .
J’ ai reçu la formation de l'Académie des Arts d'Anvers pendant quatre ans(peinture et dessin), et après j’ai suivie des études graphique pendant une année de bourse à Prague.
Comment - qu’est-ce qui vous a attiré par la création ?
J’adore l' apaisement de la création, la surprise et le bonheur quand les choses sont comme si je les avais imaginés dans ma tête. Je trouve la bonne pensée d'ajouter quelque chose au monde afin que d'autres puissent en bénéficier.
Comment êtes –vous venu à faire de la céramique ?
Grâce à plusieurs années de travail avec un artiste japonais, je suis attirée par la céramique. Il me proposa de faire de la céramique pour notre exposition . Je pensais que c’était très spécial à faire et j’ai continué à le faire jusqu'à aujourd'hui.
Qu’aimez-vous dans l’Art ?
La beauté et l'inattendu . Les mains du créateur qui sont souvent vus dans une œuvre d'art.
Que souhaitez-vous montrer à travers votre travail ?
La paix et le silence intérieur. Mais aussi le naturel et la nature.
Une de vos créations phare ?
Mon travail est connu pour le travail avec la peau de chaque pièce. Ça donne une radiation unique que l’on peut reconnaître.
Une rencontre d’artiste qui vous a marqué ou influencé ?
La rencontre et la collaboration avec le calligraphe japonais Hiroyuki Matsumoto m'a grandement encouragée. J'ai également beaucoup apprise de David Roberts céramiste anglais.
Quels sont vos projets ?
Je veux travailler pour réaliser ce qui est dans ma tête. Le travail qui n'a pas encore été fait, il est plus intéressant!
Je suis partie à la rencontre d'une artiste artisan d'art dans un domaine original !!La création de meubles en carton .
Direction La Rochefoucauld le pays de François VI de La Rochefoucauld célèbre auteur des fameuses Maximes
Joêlle Lemaire la créatrice de l'Atelier de Lilibulle me parle d'elle et de son travail , qui est une passion .
Bonjour Joelle Lemaire (atelier de LILIBULLE)
Pouvez vous vous présenter ?
Qui suis je ? une artiste au coeur d'enfant qui rêve tout le temps, une créatrice qui délire sans se donner de limite, qui croit aux lutins et aux fées...
Quel est votre parcours ? Je suis une personne naturellement passionnée et artiste dans l'âme. Mon chemin de vie m'a simplement donné l'occasion de réveiller mes dons innés d'artiste.
Un parcours vécu Outre-mer,(donc amour des couleurs vives) une carrière dans la banque, des enfants, 10 ans mère au foyer, et un jour, par "pas de choix", obligée de retravailler tard dans ma vie, je tombe dans le milieu artistique avec un choix d'artisanat complètement atypique où tout est à faire découvrir. Je ne crois pas au hasard : à 9 ans je construisais déjà des maisons de poupées en carton....la rencontre avec ce matériau a été l'étincelle, le coup de foudre et j'ai apprivoiser sa fragilité et sa solidité en même temps.
Comment vous est venu l'idée de faire des meubles en carton ? Comment avez-vous appris ?
Je parle du matériau que je travaille, le carton, qui, par son manque de noblesse (comme le bois, l'acier, le verre) demeure dans les mentalités un matériau d'emballage, fragile et non durable
Pourquoi le carton ?
Ou vous procurez vous les matières premières ? je faisais de la récupération au début, mais plus de temps, la machine s'étant emballée avec l'intérêt qu'a provoqué ce nouveau métier. J'achète à bas prix de belles plaques pour construire de grands pièces (2m de haut, bibliothèque...) la déco n'en est que plus belle.
Par contre autour de la structure (squelette) j'utilise un maximum de papiers, carton d'épaisseur variée, plastique, tout ce qui me tombe sous la main et que j'ai peine à voir jeter. L'utilisation ? je me fie à mon imagination
Et le recyclage dans tout ça ? Un coté écolo, pour la planète ?
Les meubles en carton sont solides , mais beaucoup ne connaissent pas . Parlez moi de la solidité et usages ? Au bout de 6 ans de pratique je pense connaître les limites de la solidité du carton. Je vois mes "bb" vieillir, je prends de leurs nouvelles quand ils partent...tout va bien, ils supportent le lourd, l'humidité, le temps qui passe...et ils adorent être relookés. Ils se réparent à merveille si besoin.
Des livres, des télés, des chaines hifi, des personnes...ils portent tout. On peut faire tant de choses la souplesse du matériau offrant mille formes..ou mieux ! une infinité de formes ...
Comment créez vous vos meubles et objets ? Tout est dans ma tête. Douée en dessin et peinture, j'ai l'imagination d'une enfant qui rêve....sans arrêt je fais des croquis, sans arrêt je dessine un nouveau modèle. Je ne copie jamais, même avec tous les moyens visuels que notre société nous offre. Je ferme les yeux, et je les vois, leur forme, leur couleur, leur utilité....et je les réussi toujours comme je les ai dans ma tête.
Ou trouvez vous inspirations ? Des influences ?
Ma seule influence, c'est mon monde à moi. Celui d'une artiste restée dans le monde magique de l'enfance
Une collection ? Des projets a venir ? Des collaborations ? Oui de beaux projets de travailler avec d'autres créateurs en mélangeant leur matériaux avec mon carton : l'acier, le verre, le cuir, le tissu, le bois
le mélange est à la fois détonant et réconforte le public qui voit se renforcer mon meuble (fragile dans leur tête) avec des matériaux lourds et solides
J'ai projet à court terme d'alerter la chambre des métiers d'art du Poitou Charentes sur ce que je fais avec les 7 créateurs qui vont m'entourer
Je n'ai jamais eu peur de dire ce que je pense et dire qu'il faudrait...faire ci et çà
Comment vous faites vous connaître ? Je ne fais de la pub que dans les ateliers du magazine Sortir. Le reste, c'est le bouche à oreille et mon site. Mon entrain, on peut même dire ma Foi en l'avenir de ce métier est si ancrée depuis 6 ans que les gens ont été si interpellés qu'ils m'ont fait confiance. La boutique est connue mais il y a encore tellement à faire dans ce créneau. Et les temps ne sont pas positifs pour aider les artisans à vendre. Ce qui m'importe c'est de montrer que le travail manuel a une valeur humaine essentielle
J'ai commencé en décembre 2009 par tout et rien. Dans mon garage, à la maison à créer des dizaines de meubles différents pour avoir une pratique assez énorme avant de me lancer. 1ère expo en septembre 2010 et là j'ai vu le potentiel. le 8 mars 2011, journée de la femme, j'ouvre la boutique. Et pendant 4 ans je travaille comme une forcenée....qui adore son travail....j'accepte les créations les plus défiante pour me perfectionner, pour avancer.
Le secret ? J'y ai toujours cru
Ou et comment vendez vous ?
Petit à petit au fin fond d'une Charente paysanne, les gens m'ont adoptée et me font confiance. Je me mets à leur place, à leur écoute, je les fais rêver surtout
Je me montre sur les expos et les salons pour décrocher des commandes sur mesure, des personnes en panne d'idée pour se meuble viennent me voir pour ma réputation...le bouche à oreille.
Et dans les stages que j'anime, mon seul soucis est de contaminer les stagiaires au virus du carton. Parce que c'est un moyen d'expression génial, pas cher, ludique et très solide.
Aujourd'hui on travaille a 2, on allie la création à la technique, la lumière s'est installée dans les meubles, et bientôt d'autres délires....pour pas faire comme les autres !!!
Aujourd'hui direction St Maixant l'Ecole ou je suis partie à la rencontre de l'artiste Tatoueur Tony X Tattoo .
Bonjour Anthony .
Peux tu te présenter ?
Salut Florence , je m' appelle Anthony Foury alias "tony x tattoo", je suis né en 1973 dans les campagnes Charentaises..."rat des champs"...comme on dit !
Comment est venu cette envie du tatouage ? Parcours ?
J ai commencé a tatouer avec une machine fabriquée avec un moteur de "walkman" ( oldschool...comme on dit ! ) pour piquer les amis.. ....et suis passer vite a une vraie machine a tattoo !....ca a permis d aller plus vite!!!
Quels sont tes influences ? ma première influence a été les pochettes de disques ainsi que les logos de mes groupes de rock préférés....puis la découverte des maitres du tattoo que sont Filip Leu , Paul Booth, Luke Atkinson....etc. une créativité immense et une histoire du tattoo aussi ancienne que l' humanité.
Un lien avec la musique , un mouvement ? comme je disais avant...le tattoo et la musique ont toujours été liés pour moi. les années 90 ou ca partait dans tout les sens...punk..métal....rock'n'roll...gothic...j ai pas décroché...mème si les gouts évoluent...on oubli pas ses classiques !
Qu'est ce que tu aimes dans le tatouage ? . le visuel...les symboliques qui se cachent derrière des dessins improbables...la diversité des tattoos, surtout maintenant, est juste limitée par l imagination du tatoueur....elle peut ètre sans fin....comme dans les arts classiques !
Tes rapports avec ta clientèle ?le client parle....je l écoute...on discute...et je le tattoo.
Que penses tu du monde du tatouage aujourd’hui avec sa démocratisation ? . c est très bien!!!...nous sommes obliger d' évoluer car du sang frais arrive et ces nouveaux tatoueurs peuvent être super doués !!! par contre...je trouve que trop de clients se contentent de modèles "google-image" et on sent l influence des "tattoo-réality-show" et ne laisse peu de place a l' imagination du tatoueur....mais j' espère que ca va évoluer...
A qui est destiné ton travail ? . a tout le monde....c est le bon coté de la démocratisation du tattoo!
Quels est ton style ? j aime la variété des styles que propose le tattoo des années 2010...new-school...dot-work...cartoon...etc. il y a que l'ultra-réalisme que je m'interdit....vu que j en dessine pas.
Ou peut on te trouver ? j'ai une boutique de Tattoo a St-Maixent-l'Ecole à 20km de Niort...mais peut me déplacer...pour me joindre , appelez moi au 06 75 16 24 27 .
merci ....garde la foi et bonne continuation...
Rejoignez la nouvelle page facebook pro communauté de Tony X Tattoo :
Aujourd'hui je part à la rencontre de Ian Dayeur .
Bonjour Ian , j'aimerai que tu me parles de toi, ton univers , de ta musique, peux tu te présenter ?
Salut, je m'appelle Ian Dayeur, j'écris et je chante mes chansons, le style est assez rock et mes textes sont parfois engagés, du moins c'est ce que les gens retiennent le plus souvent.
Ou est tu ?
Je suis d'Avignon dans le Vaucluse.
Quel est ton parcours?
J'ai le parcours d'un musicien pro depuis que je suis majeur, j'ai fait pas mal de scène et joué dans des formations diverses. Avec mon premier groupe "Toxic's" on a écumé les pubs Français. Puis j'ai eu la chance d'accompagner Mama Béa Tékielsky, une artiste qui laisse des traces, musicalement et humainement. J'ai accompagné à la guitare des artistes de variété (Natasha st Pier etc). Pendant quelques années j'ai joué dans le groupe "Lokito" ex "Madre Maria", auprès de Jolge Delgado membre fondateur du projet, bon délire musical sur du Rock Cubain et des bons souvenirs de concerts en France et en Espagne. En 2013 on a créé un groupe "Les maux de Zoé" avec deux potes, on s'est retrouvé à six, avec accordéon, cuivres, j'écrivais les chansons et on arrangeais la musique ensemble, on a fait un album. De ce petit chemin parcouru est né Ian Dayeur, mon premier disque sort en Mai .
Quels sont tes influences ?
Mes influences sont déjà les artistes que j'ai pu connaître, j'ai une part de leurs musiques collées à moi, c'est l'héritage naturel. Plus jeune, j'ai beaucoup bloqué sur The Doors, Santana, Noir désir, Led Zep, Tom Waits, Raoul Petite etc les artistes de jazz et de classique. Puis je me suis shooté à Brassens, Brel, Ferré, Nougaro, Bashung etc. J'écoute ce qu'il se fait aussi en variété ancienne et moderne. Donc, quand je dois puiser dans mes influences, j'ai le choix !
Punk ou pas ?
Punk obligatoire, mais pas avec la crête des années quatre vingt, plutôt dans la manière d'être et d'écrire mes textes, c'est un mouvement et une musique qui m'ont marqués, mes idées anarchistes doivent venir de là.
Française ou étrangères ?
Je ne suis pas racistes...
Parles moi de ton album ?
Toujours délicat de parler d'un album, il y a des chansons réalistes ou engagés, puis des chansons plus proche de moi, de ce que je vis ou de ce que j'ai vécu. Je l'ai fait avec l'aide de personnes proches et grâce à l'aide du public et de leurs dons sur un site de financement participatif. J'ai pu récolter la somme pour acheter un peu de matos et de quoi faire fabriquer le disque.
Pour qui ?
Pour vous.
Pourquoi ?
Pour moi.
Qu'est ce que ça raconte?
C'est l'histoire d'un mec, qui à part écrire et jouer de la gratte, n'est pas trop doué pour autre chose. Les chansons racontent ce que j'arrive, à mon petit niveau, à percevoir.
Message à faire passer ?
Non pas vraiment un message, si mes états d'âmes et ma musique touchent les gens, pour moi c'est réussi.
Comment t'es venu l'idée de l'album ?
Un stock de chansons dans les poches puis j'aime bien les défis ..
Les textes est ce que c'est toi qui les écrits ?
Oui
Et la musique?
Idem
La musique est un art ! es tu ouvert sur la culture , la peinture , cinéma ... ?
Interview / portrait de Bernard Pras : artiste plasticien .
Bernard Pras est un artiste plasticien Français , né le 22 Mars 1952 à Roumazières (Charente).
Diplômé des beaux Arts . Il s'oriente vers la gravure , puis mettra au point le principe de l'aquagravure . Mondialement reconnu pour ses installations d'assemblages d'objets de récupération de notre société de consommation sous forme d'inventaires que l'on nomme : anamorphoses . Réinterprétant diverses images , icônes connues et portraits contemporains . Un travail en trois dimensions en très grands formats .
Direction Montreuil avec le maître de l'anamorphose.
Bonjour Bernard Pras , j'aimerai que vous me parliez de vous , de votre univers .
Parlez moi de l'aquagravure ?
Bonjour Florence .
C’est un mélange du procédé de la fabrication du papier que je connaissais un peu et des connaissances de la gravure avec la presse , gravure au carborundum , ….... , ça permet de faire des gravures avec beaucoup de reliefs sans mâcher le papier.
C'est un mélange de gravure et de bas relief . Création simultané du papier et de la gravure : on grave et on sculpte avec beaucoup de reliefs .
J'ai été graveur pendant 20 ans .
Quand j'étais graveur j'ai travaillé pour des peintres matiéristes . C' était pour traduire un peu la matière de leurs tableaux . Puis on m'a demandé de mettre au point un procédé pour un peintre Belge : Bram Bogard qui faisait d'énorme tableau avec des matières .
L' aquagravure c'est une technique originale ou on maîtrise et le support et les colorations et tout , on peut faire la forme de papier qu'on veut , l'épaisseur , la couleur , etc...
Vous avez arrêté la gravure ?
J'ai arrèté la gravue progressivement , j'avais monté un atelier . Parallèlement j'avais toujours continué des recherches plus personnel qui aboutiront à une expo qui à rencontré l'engouement auprès du public .
Vous faisiez de la peinture avant ?
Oui ma peinture est devenu la forme actuelle sans pinceau . Cette espèce de peinture sans pinceau : c'est la continuité de mon travail de la peinture J’avais pensé que l’action de la peinture n’était pas le plus important dans mon travail . je trouve que le regard était plus important que l’action de faire avec la main et un pinceau.
Pourquoi arrêter ?
Je n'ai pas arrêté la peinture pour me mettre a l'anamorphose . Ce qui me paraissait pas très important , le regard était plus important que le pinceau , l'anamorphose presque secondaire de mon travail .
J'ai commencé par installer par terre des objets en plastiques avec des fonds peints de la même couleur que les objets . Ca à commencé comme ça !!
J’ai bien aimé le rapport entre le plan peint en rouge et des objets posés dessus également rouge . Il c’est passé un espèce de dialogue entre le volume et le plan qui m’intéressait , lié par la même couleur . J’ai commencé par faire des installations abstraites , ronds carrés , etc… et puis très vite , je me suis mis a vouloir faire un portrait et c’est la ou l’anamorphose est vite arrivée parce que troqué des objets en plastique pour des touches de couleurs en le faisant dans l’espace avec pleins d’objets. Si on le propose dans l’espace il y a plus de possibilités de formes que si on le met sur un plan . Comme si on prend un verre en plastique bleu et que je le colle sur un plan il y a deux , trois possibilités on peut le mettre rond , on peut le mettre de coté , … mais si je le met dans l’espace il peut être petit si c’est loin , très gros s’ il est devant : c’est ce qui m’a amené à l’anamorphose . Pour multiplier la possibilité de chaque objet au niveau des formes je les ai installé dans l’espace .
Ca m’a surtout intéressé parce que ça proposait deux lectures : la lecture quand l’image reconstituée au point de vue précis et la lecture de beauté avec la chose décalée et c’est se dialogue la entre les deux choses qui m’intéresse.
Le début , premières réalisations ?
J'ai commencé par des portraits , mon 1er portrait était celui d'un copain (Vincent) qui m'aidait à installer , ensuite celui de mes proches . J'ai trouvé que c'était marrant de faire des images iconiques très usés avec les objets que j'utilisais de récupération , de poubelles … Ca m’a amené à faire des images d’icones avec le Ché , Maryline de Wharol , ...
Votre art a t-il un rapport avec la musique ?
Pas directement , quoi que quand je faisais encore de la peinture est arrivée les premières chansons de Bashung et quand j’ai entendu Gaby et ces chansons je me suis, j’aimerai peindre un peu comme lui a réussi à lancer des mots .
Mais sinon pas vraiment de rapport avec la musique en source d’inspiration .
Votre rapport avec le monde de l'art actuel ?
Le monde de l’art c’est un monde multiple, c’est beaucoup un monde de chapelle , de caste , très cloisonné . le monde de l’art je ne sais pas vraiment ce que c’est .
Je suis pas un artiste très institutionnel. Je suis soutenu par des collectionneurs privés et aussi par des institutions culturelles qui sont pas forcément des institutions officielles .
Les galeristes ont beaucoup d’orientations différentes, qui défendent leurs artistes et connaissent à peine ou pas les autres .
Vos œuvres sont elles éphémères ?
Partie intégrante de ma démarche . Il me reste que les photos . Même si avec le temps j'ai conservé des installations .
Pièces présentés comme œuvre par exemple celle d’Angoulême est éphémère , elle ne sera pas présenté ailleurs .
Il y a des pièces qui ne sont pas déplaçable.
Qu'est ce qui vous pousse à créer ?
C'est toujours le même désir . J'ai l'impression d'être comme au début, il y a toujours des choses à découvrir . Mon goût de l'aventure, des recherches, et communiquer avec beaucoup de limpidité .
Avec le numérique et internet qui est maintenant omniprésent , comment voyez vous l'art évoluer avec ces outils ?
L’art ne fait pas de progrès , il se modifie sans cesse . Et tout ces nouveaux outils vont déboucher sur des formes d’arts complètements différents . Tous les jours il y a des gens qui trouve des nouveaux points de vues sur l’art lié à cette nouvelle technologie et de plus en plus . Quand on regarde l’évolution ça fait aussi un système de balancier qui vont peut être déboucher sur des choses qui vont à contre pied total des technologies les plus actuelles.
Le recyclage , environnement ? Vous y participez dans votre travail à votre façon .
Je partage beaucoup sur les déchets qui s'accumulent sur le terrain , dans les mers ..
Je n'ai pas une démarche militante écologiste , mais plus tôt de plasticien , ça fait parti de mon quotidien . Nous sommes hélas dans une société de surconsommation .
Moi ce gout du recyclage vient de mon éducation ; j'ai habité à la campagne en Charente(Limousine) , mes parents , grands parents ne jetaient rien , ils conservaient tout . J'ai été élevé dans cet esprit la , et quand je vois tout ce que les gens jettent ça m’interpelle ! .
Comment voyez vous le futur ?
Je ne peux pas répondre à ça , je ne sais pas ! Si j'avais une vision la dessus , je ne peux pas imaginer comment va évoluer mon travail , sinon je le ferai déjà .
Lien du site de Bernard Pras , pour découvrir son œuvre :